Enquête Nationale Périnatale

Résultats de l’Enquête Nationale Périnatale 2021 dans les DROM

Les résultats des extensions de l’ENP 2021 dans les DROM sous la responsabilité de Santé publique France et des ARS des départements concernés sont disponibles…

L’évolution de la santé périnatale depuis 1995

L’article sur l’évolution de la santé périnatale à partir des données des Enquêtes Nationales Périnatales est disponible en ligne.

L’ENP 2021 dans la presse

Une courte vidéo de présentation des grands enjeux de l’Enquête Nationale Périnatale 2021 est disponible sur les réseaux : Twitter, Instagram et Facebook.

Rapport ENP 2021 : disponible en ligne

Depuis le jeudi 6 Octobre 2022, le rapport de l’Enquête Nationale Périnatale 2021, le communiqué de presse et le dossier de presse associés sont disponibles…

Depuis près de 30 ans, des Enquêtes Nationales Périnatales (ENP) sont réalisées régulièrement, à la demande des services publics. Elles fournissent des données sur l’état de santé des mères et des nouveau-nés, les pratiques médicales pendant la grossesse et l’accouchement, et les caractéristiques démographiques et sociales des femmes et des familles. Elles permettent de décrire l’évolution de la situation périnatale. Elles fournissent également des informations aux responsables de santé publique, aux cliniciens et aux femmes sur les besoins et sur l’impact des décisions et des recommandations prises.

Histoire des ENP

La nécessité de conduire des enquêtes répétées s’est imposée au début des années 90 car on ne disposait pas de source de données régulière. En 1988-89 une équipe de l’Inserm a testé la faisabilité d’un recueil minimal d’informations à partir des dossiers médicaux, sur toutes les naissances pendant une ou deux semaines ; elle a montré que ce projet était réalisable à condition de le combiner à un entretien auprès des femmes venant d’accoucher pour mieux connaitre le suivi de la grossesse et les conditions de vie des femmes ; de plus un échantillon de naissances sur une seule semaine dans l’année, au printemps ou à l’automne, était suffisant pour analyser la situation annuelle. Trois enquêtes en 1995, 1998 et 2003 ont été réalisées suivant ce schéma.
Le recueil des données s’est étoffé au cours des enquêtes suivantes en 2010 et 2016 pour mieux répondre aux demandes d’information de la part des services publics, des cliniciens et des femmes et des familles.
Quelques grandes évolutions observées depuis 1995 :

  • Augmentation régulière de la prématurité (naissance avant 37 semaines) (jumeaux non compris) (6.0 % en 2016),
  • Stabilisation du taux de césariennes à 20 % après une augmentation régulière,Respect du suivi des recommandations de bonnes pratiques cliniques, par exemple diminution du taux d’épisiotomies (20 % des accouchements par voie basse en 2016),
  • Concentration des accouchements dans des maternités de grande taille
  • Développement du suivi prénatal assuré par des sages-femmes en maternité ou en secteur libéral,
  • Stabilisation de la proportion de femmes qui fument pendant leur grossesse (17 % en 2016)
  • Changements contrastés des caractéristiques maternelles : augmentation du niveau d’études et du taux d’activité professionnelle, mais augmentation de l’âge (21 % des femmes ont plus de 35 ans en 2016) et augmentation du pourcentage de femmes en surpoids ou obèses (32 % en 2016)

Pour plus d’informations, consulter la docuthèque.

Objectifs
  • Produire des indicateurs sur la santé, les pratiques médicales et les facteurs de risque, qui ne sont pas connus par d’autres sources, pour surveiller l’évolution de la santé périnatale en France, et comparer notre situation à celle d’autres pays, en particulier en Europe
  • Fournir des informations sur des questions spécifiques, pour aider à l’orientation des actions à entreprendre, pour évaluer les résultats de certaines mesures publiques, et pour mesurer l’impact des recommandations émises par des agences ou des associations de professionnels de santé
  • Connaître les attentes des femmes et leurs réactions par rapport à la qualité des soins et de leur accompagnement pendant la grossesse et l’accouchement.
L’ENP 2021 en pratique

L’ENP 2021 s’est déroulée comme suit :

Lieu de l’enquête : toutes les maternités, publiques, privées et les maisons de naissances.
Un entretien (en face à face ou par téléphone) a été réalisé avec une personne référente de la maternité, afin de caractériser l’environnement des naissances.

Échantillon : toutes les naissances survenues pendant une semaine en mars 2021 étaient concernées.

Recueil en deux parties à la maternité : un entretien d’une quinzaine de minutes avec les femmes durant leur séjour en maternité et une collecte de données à partir du dossier médical ont été réalisés par une sage-femme enquêtrice. L’entretien comprenait des questions sur les conditions de vie, le suivi prénatal et les comportements de prévention ; le recueil à partir du dossier médical portait sur les complications de la grossesse, le déroulé de l’accouchement et l’état de santé de la mère et du nouveau-né.

Deux nouveautés sont venues enrichir l’édition 2021 de l’ENP, pour avoir une vision plus globale de la santé périnatale :

Suivi des femmes à deux mois : les femmes ont été recontactées par internet ou téléphone pour répondre à un nouveau questionnaire d’une quinzaine de minutes. Ce questionnaire portait notamment sur la santé de la femme et de l’enfant depuis le retour à domicile, l’alimentation de l’enfant, les réactions des femmes par rapport aux soins reçus au moment de l’accouchement et les expositions environnementales pendant la grossesse.

Connaissance des consommations médicales à partir du système national des données de santé (SNDS) : les données de l’assurance maladie pour la mère et pour l’enfant seront utilisées pour mieux connaitre la prise en charge médicale à l’occasion d’une grossesse et d’une naissance et les pathologies maternelles ayant fait l’objet de soins avant la grossesse.

L’équipe responsable de l’ENP en 2021

Portrait de Camille Leray Camille Le Ray – Responsable scientifique

Nathalie Lelong – co-responsable

Hélène Cinelli – Coordinatrice nationale

Béatrice Blondel – Conseillère scientifique

D’octobre 2020 à Juillet 2021, l’équipe a été renforcée par les coordinatrices régionales : Candie Grangé, Nelly Beuchee-Ravenel, Anne Leroux, Marion Mottier, Mélanie Carpentier.

Leur expertise a été précieuse pour mener à bien le projet.

Toutes les membres travaillent dans l’équipe EPOPé (Équipe de recherche en Épidémiologie Périnatale, Obstétricale et Pédiatrique), au sein du CRESS (Centre de Recherche en Épidémiologie et Statistiques) ; l’équipe appartient à l’Inserm (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) et à l’Université de Paris.

Nos partenaires

Quatre partenaires principaux accompagnent l’équipe de l’Inserm pour la mise en place et la réalisation de l’ENP ; ils sont présents depuis le début du projet et en assurent le financement

  • la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et des Statistiques (DREES) au Ministère chargé de la Santé, Sous-direction Observation de la Santé et de l’assurance maladie
  • la Direction Générale de la Santé (DGS), Sous-direction Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques
  • la Direction Générale de l’Offre de Soins (DGOS), Sous-direction de la régulation de l’offre de soins
  • Santé Publique France, Direction des maladies non transmissibles et traumatismes
Pilotage du projet

Le Comité de Pilotage comprend l’équipe Inserm-Université de Paris responsable de l’ENP et des représentants des quatre partenaires institutionnels. Il se réunit environ tous les mois pour assurer le suivi des différentes étapes du projet, de sa mise au point jusqu’à la publication des résultats.

Le Comité d’Orientation comprend les membres du Comité de Pilotage et des représentants des Agences régionales de Santé, des Fédérations Hospitalières, des Réseaux de santé en périnatalité, des Observatoires Régionaux de la Santé, de la Caisse Nationale d’Allocations Familiales, des services de Protection Maternelle et Infantile, des associations représentant les professionnels de santé (anesthésistes, gynécologue-obstétriciens, pédiatres, sages-femmes) et des représentants des usagers. Il se réunit à plusieurs reprises pour aider à la définition des besoins de données à recueillir et pour l’interprétation des résultats obtenus.